Porteurs / gestionnaires

Dans les territoires, les acteurs en charge du développement économique, de l’accompagnement à l’emploi et à l’activité sont plutôt bien identifiés.

En milieu rural, c’est souvent déjà une seule structure multi-compétences, souvent la communauté de communes, qui porte ces compétences. Plus ou moins dynamiques face aux besoins réels des actifs du territoire pour des raisons politiques, budgétaires ou autres raisons, elles sont parfois complétées par des initiatives privées, sous forme associative (loi 1901) principalement, pour assurer une partie de ces missions.

Cette structure mobilisatrice de fonds publics pour l’équipement et le fonctionnement de services publics connectés offre un point d’appui important pour le déploiement de Coop-connect mais est soumise à la lourdeur administrative et au fréquent manque de réactivité d’une collectivité. Il s’agit encore dans la plupart des territoires de réaliser un travail de sensibilisation pour convaincre les élus de l’utilité d’une exploration des besoins/potentiels sur leur territoire.

Parallèlement à cela, des porteurs privés, impliqués à titre personnel peuvent offrir un service professionnel de bureaux partagés, sous contrainte d’une opportunité de locaux et d’une connexion très haut débit performante. Dans ce cas, un partenariat public / privé (= une facilitation de la collectivité pour les démarches auprès des fournisseurs d’accès et pour trouver du foncier accessible) est la formule actuelle et une première étape de création d’une communauté d’usage de base.

Les porteurs privés jouissent de l’avantage d’une lourdeur administrative moindre, les structures public du levier de l’appui politique dans les démarches qui peut s’avérer faire gagner du temps.

L’appropriation du sujet par les élus locaux est donc déterminante.

 

Le rôle que peuvent jouer les ERIC dans le déploiement de tiers-lieux de travail connecté

Les ERIC en tant que tels ne nous semblent pas les structures les plus adaptées pour développer un service professionnel du type Coop-connect. Ils sont tournés vers l’e-inclusion, la formation, l’accompagnement à l’emploi essentiellement avec donc une dimension principalement sociale. L’accueil du public professionnel utilisant les TIC pour son activité n’est pas son cœur de cible.

Si l’intérêt d’une certaine mixité est ressenti par la plupart de nos interlocuteurs, la ‘différence des publics apparaît à la plupart comme un obstacle important à l’utilisation d’un même lieu au même moment ou du même matériel.

Néanmoins, nous avons pu voir qu’en territoire rural ou naturel en PACA, l’ERIC n’est souvent pas seulement ERIC mais aussi déjà un lieu cumulant diverses missions et compétences plus larges.

Dans chaque lieu volontaire, un petit travail sur l’optimisation de l’existant (lieu, matériel, connexion) parallèlement à une sensibilisation des élus et à une enquête de besoins ou d’envie auprès de la population permettrait de mieux tester le potentiel.

L’appel à manifestation d’intérêt lancé courant octobre auprès des ERIC a donné lieu à une quinzaine de retours et contacts, dont la moitié sont urbains[1]. Quelques entretiens téléphoniques et des visites sur site ont montré dans la plupart des cas (ruraux) que les gestionnaires n’ont pas ou peu connaissance de publics potentiels identifiés pour fréquenter un lieu Coop-connect.

Aussi, un questionnaire à la population via les bulletins municipaux, constituerait une première étape indispensable à l’avancement du projet.

Le formulaire http://www.surveymonkey.com/s/enquete-nationale-teletravail peut être utilisé et les résultats pour un territoire donné demandé à lbmgworklabs Nathanael Mathieu.

L’animateur d’un ERIC possède un certain nombre de qualités requises pour ‘concierger’ un tiers-lieux : accompagnement technique aux TIC, présence sur le lieu, habitude de l’accueil, montage de projets,…

Les travailleurs connectés ont la plupart du temps besoin d’abord d’une connexion, d’un copieur/scanner, d’un lieu où les communications par téléphone mobile passent bien. Ce sont des services auxquels ils ont facilement accès depuis leur domicile.

Les ERIC (espaces publics) sont rarement des lieux esthétiquement conviviaux et agréables. Ils sont au mieux fonctionnels. Or l’identité du lieu nous semble une des conditions de la bonne fréquentation.

Un petit espace ‘pro’ et convivial à l’identité différenciée peut peut-être facilement être envisagé dans certain ERIC dont les horaires d’ouverture sont relativement larges.

Créer une offre, animer (programmation), communiquer.

La programmation d’un programme de mini-rencontres professionnelles est souvent plus du ressort des pépinières d’entreprises, des comités de bassin d’emploi qui le pratiquent déjà.



[1] Voir liste en annexes

 

Une production de www.acidd.com

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Interviews 20/12/12

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Coop-connect - Tiers-lieux ruraux en PACA
Pré-étude Coop-connect JG 121231 web.pdf
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